les aventures en long de Cecilia et Marquito au pays qui s'étire

17 mayo 2006

Pan de Azucar

La côte pacifique chilienne de Caldera à Chañaral, qu'on passe en bus, collés aux vitres comme des mouches, les yeux écarquillés, doit être le paradis des photographes. La roche ocre et noire, finement découpée, divise le rang serré des vagues derrière les baraquements bariolés des villages de pêcheurs. Image très nette, hyper détaillée.
La ville de Chañaral est encore aujourd'hui poluée par la poussière d'une mine exploitée il y a une cinquantaine d'années par les américains. Les enfants souffrent de maladies respiratoires... mais des exemples d'exploitations honteuses dont bénéficient les pays occidentaux par le biais de la corruption politique, il n'y a que ça en Amérique du Sud ! Reste aux habitants la pollution, de l'air, de la terre, de l'eau.

Où j'en étais ? Ah oui, de belles photos ! Vous aurez remarqué qu'on ne photographie que très rarement les habitants des lieux qu'on traverse. C'est par pudeur. On a sans doute tort, mais on ose pas souvent leur demander. Quelques fois ce sont eux qui demandent. On en a trouvé, des visages : magnifiques, travaillés, captivants. Mais sur le moment, vous êtes d'accord, c'est toujours mieux de répondre aux regards que d'y planter un flash. Et puis c'est un boulot à part entière de faire des portraits, une démarche particulière, un investissement. Une autre fois peut-être ?

Pour profiter de la côte, on s'est dégotté un parc national à contre saison, comme d'hab. Pan de Azucar est complètement abandonné, si ce n'est des pêcheurs, des pélicans et des chats. On campe juste à côté de leur village et de la crique où ils débarquent et préparent les poissons.

Ces derniers jours trois plongeurs ont rassemblé 26 000 erizos/oursins dans des filets restés immergés au large. Ce matin un camion est arrivé pour les charger. Mais il faut arracher ces paquets d'une cinquantaine de kg au flux et reflux des vagues. Les gars sont épuisés et en bon gringo je vais leur donner un coup de main. Du coup ils me font goûter les oursins, mais crus, ouverts à même le rocher...hmmm énergétique !
Pour info la presque totalité des fruits de mer récoltés ici est exportée au Japon. Tu n'as pas vu mes oursins, Marine ?

Le style de route où on fait du stop... merci le yamm et les échecs !

3 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Si si, j'ai vu, mais pas gouter. Par contre, j'ai gouté le boeuf de Kobe, et il doit bien valoir, vos steaksargentin géant!!!

Vos photos son magnifique!!!

A propos des gens, des portraits, j'ai vécu pareil en Afrique.... Le regard est une forme de communication plus unniverselle que la parole. Avec les yeux on communique avec les autres, mes aussi avec le monde. C'est bizarre, lorsque l'on ai privé de ces yeux, on developpe ses autres sens pour communiquer... Pourtant nous sommes des majorités d'aveugles voyants, et malgrès nos progrès technologiques on a du mal à partager... Peut-être qu'il faudrai créer un centre de recherche pour la communication par les sens, ou alors peut-être qu'il existe déjà, ce centre, à l'intérieur de la création, sauf qu'on est pas foutu, de lui apporter suffisammment de crédits???

bises bises!!

m

6:26 a. m.

 
Anonymous Anónimo said...

C'est en pensant à moi que tu as photographié les pélicans,Lilette? (private joke!!! )
Moi, c'est décidément le désert que je préfère au bord de mer . J'aurais aimé faire indéfiniment du stop avec vous ...

1:43 a. m.

 
Blogger lesdeux said...

oui oui viendez faire du stop avec nous !!!!!!

2:49 p. m.

 

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